L’usage des accents sur les majuscules est une question récurrente. C’est probablement en grande partie du à l’usage flottant des majuscules depuis l’invention de l’imprimerie. Les difficultés techniques et les soucis de maîtrise des coûts ont parfois incité les imprimeurs à ne pas toujours mettre d’accents sur les majuscules. On vous a peut-être aussi dit à l’école que les majuscules ne prenaient pas d’accents. Avant la généralisation des claviers et de l’écriture typographique, cela ne posait pas vraiment de problème. Mais aujourd’hui, on ne sait pas toujours si on doit mettre un accent sur les « e » ou les « a » et comment le faire. L’Académie française est pourtant tout à fait claire à ce sujet, il faut les mettre : « Il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur. Il en va de même pour le tréma et la cédille. On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme Le Bon Usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. » (Lien vers l’article de l’Académie française sur ce sujet).